La LL est arrivée pour la première fois en France dans l’année 2004 au Centre Spherligne, plateau technique d’esthétique médicale au sein de la clinique Saint Michel à Toulon.
L’intérêt de techniques visant à réduire définitivement le tissu graisseux commence dès le début du siècle avec des tentatives d’extraction très chirurgicales puis arrive la liposuccion, la lipoaspiration, méthode française mise au point par le Dr Illouz dans les années 1970-1980. Les techniques s’affinent à divers niveaux vers 1990, toujours en France grâce au Dr Pierre Fournier ; la liposculpture est née.
Lipoponction, lipojet, lipoplastie : beaucoup de noms pour une même idée.
Et nous sommes dans le sujet; il ne suffit pas d’enlever du tissu graisseux mais de le sculpter. L’important n’est pas ce qu’on enlève mais ce que l’on laisse et l’aspect dans lequel on le laisse; certes améliorer les volumes excédentaires mais aussi la surface cutanée.
Réharmoniser la silhouette nécessite une réflexion préalable car les localisations principales à travailler ne sont pas toujours celles auxquelles on pense en premier. Là aussi le temps à fait positivement sont oeuvre et certains médecins sont sensibles à une vision plus globale du moment mais aussi de l’évolution de la silhouette dans le futur.
Afin de réduire la fatigue de l’opérateur et de rendre le geste plus fluide, Apfelberg dès 1994 utilise pour la première fois un laser de 40W associé à une canule et remarque rapidement que les suites opératoires sont réduites. Puis Cook utilise un laser CO2 pour vaporiser la graisse sous cutanée faciale .
A partir des années 2000 les Brésiliens et les Colombiens utilisent un laser en 635 nanomètre de longueur d’onde afin de diminuer les suites et la gène post-opératoire des lipoaspiration. Ils se rendent rapidement compte que le laser est actif directement sur le tissu graisseux et sur la rétraction cutanée et pas seulement sur la coagulation et la réduction des ecchymoses.
Le laser est donc utilisé seul en plusieurs séances espacées en fonction du volume.
Neira cultive des adipocytes humains et les expose à un rayonnement laser diode de basse énergie et démontre histologiquement des effets sur la tumescence avec un gonflement de l’adipocytes et une fragilisation de sa membrane.
L’équipe de Badin confirme les résultats cliniques et histologiques, la réduction du post-opératoire mais objective aussi des effets sur le collagène, la microvascularisation et la rétraction cutanée.
Les recherches aboutissent vite en Italie à l’évolution d’un nouveau laser 1064 nanomètre Neodyme YAG actif sur la cellulite de surface.
Goldman réalise une étude sur 1700 patients et proposent un drainage à faible dépression de l’émulsion huileuse. Ils démontrent qu’hémoglobine, hématocrite, triglycérides et cholestérol dosés au premier, septième et trentième jour restent inchangés.
La technique séduit le Japon où une remarquable étude en microscopie électronique à balayage sur pièce opératoire de tissu humain est menée par Dr Kota Ichikawa et ses associés.
Puis elle essaime rapidement en Corée, au Canada, en Allemagne, en France puis en Belgique et en Angleterre.
Les derniers travaux portent sur l’authentification des pertes de volume par IRM et l’hypothèse d’un rapport dose réponse en utilisation du laser seul (Katz, Geronimus, Kim), confirmant l’intérêt de la technique pour des zones limitées.
De nouveaux appareils voient le jour travaillant sur des puissances et des longueurs d’onde différentes dont le laser diode 980.
Des systèmes de contrôle s ‘associent pour une utilisation facilitée et une grande sécurité.
Il est maintenant possible de cartographier sur écran les passages de la fibre et de comptabiliser l’énergie délivrée à chaque point.
© Docteur Reynaud – Février 2012